Bilan des résultats sur maïs 2022
DON et ZEARALENONE: très nette diminution
NIVALENOL : stable
Mais encore forte disparité entre élevages et selon les régions
Lire détail et interprétation
- Evolution des teneurs en 2022 par rapport aux années précédentes : voir graphique ci-dessous
- DON et ZEARALENONE :
- Nette diminution des valeurs médianes (dont médiane ZEA inférieure à la limite de quantification).
- DON : en moyenne, risque d’impact zootechnique modéré sur l’ensemble des zones (pour les seuils : voir plaquette « impacts zootechniques »).
- NIVALENOL :
- Valeur médiane stable, sur l’ensemble du territoire
- Risque d’impact zootechnique modéré en moyenne, mais toujours très forte disparité entre zones (zones « Ouest » et « Nord » à risque ; voir carte).
Pour rappel :
- les valeurs en NIVALENOL et DON (famille Trichotécènes) ne sont pas corrélées entre elles au sein des élevages.
- NIVALENOL est considérée comme potentiellement deux fois plus toxique que la DON
-
- Attention, pour une même zone il existe des disparités importantes entre élevage, avec des élevages potentiellement à risque !
- Il n’y a pas toujours de linéarité entre les teneurs en mycotoxines et un impact zootechnique ; les teneurs traduisent un risque potentiel (voir plaquette « impact zootechnique »)
- Quels facteurs peuvent expliquer cette année la très nette diminution en moyenne des valeurs en DON et ZEARALENONE :
- Le stress hydrique est un risque de production de mycotoxines par les champignons du maïs (Fusrariose,…), mais l’absence de pluie cette année sur tout le cycle de développement du maïs n’a pas permis le développement des champignons producteurs de DON et ZEARALENONE.
- Les récoltes ont été plus précoces (15j-3sem). Or des récoltes tardives constituent un risque accru de production de mycotoxines
Pour rappel :
- Les mycotoxines à risque en France, et recherchées dans le cadre de l’Observatoire, sont des mycotoxines de « champ » : elles sont produites par des champignons (Fusariose, …) se développant lors de la croissance végétative du maïs. Les teneurs en mycotoxines restent ensuite stables dans le silo de maïs.
Evolution annuelle des teneurs en mycotoxines de l’Observatoire
Valeurs médianes exprimées en μg/kg (ppb) rapporté à 88%MS
(* : attention en 2018 et 2019 : zone Bretagne seule)
- Analyses complémentaires : 10 échantillons avec FUMO, OCHRA, AFLA
- Etant donné l’année atypique (climat + résultats), des recherches de mycotoxines complémentaires ont été réalisées à titre exploratoire sur 10 échantillons (répartition géographique et selon teneurs en DON/ZEA/NIV)
- Fumonisines (mycotoxines de « champ », habituellement à teneur très faibles en France) : seuls 4 échantillons/10 ont des teneurs supérieures à la limite de quantification mais avec des valeurs très en dessous des seuils à risque zootechnique (même ordre de grandeur qu’en 2018 à 2020 lorsque cette mycotoxine était recherchée dans le cadre de l’Observatoire)
- Ochratoxines et Aflatoxines (normalement mycotoxines de « conservation ») : valeurs toutes inférieures à la limite de quantification.
A l’échelle de ces 10 échantillons, il ne ressort donc pas de production plus élevée de ces dernières mycotoxines malgré le contexte climatique 2022.